Adaptation au réchauffement climatique : que dit le rapport du GIEC ?

Dans un contexte où seulement 2% des sujets médiatiques français ont été consacrés au climat, un rapport a mis en alerte les gouvernements, les acteurs privés et les citoyens sur la nécessité de s'adapter au réchauffement climatique, affirmant que certains dommages ne pourront jamais être réparés.  

 

Le 28 février 2022, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié son deuxième rapport mondial sur la crise climatique. Le GIEC est l'organe des Nations unies chargé d'évaluer les preuves scientifiques du changement climatique. La quasi-totalité des pays du monde en sont membres.  

  

Quel est l'objectif ?  

 

Ce rapport reflète un véritable consensus scientifique réalisé par 270 climatologues de 67 pays différents. Il vise à fournir une image claire de l'état actuel du climat mondial. Pendant cinq à sept ans, les chercheurs ont compilé leurs conclusions dans un rapport qui pourra être utilisé par les gouvernements pour élaborer des politiques climatiques. 

 L'objectif est également de mettre en avant l'adaptation au changement climatique. Pendant longtemps, le sujet de l'adaptation au changement climatique a eu du mal à émerger face à celui de la réduction des émissions, qui était auparavant considéré comme une priorité. Mais à mesure que les dommages causés par le changement climatique se font déjà largement sentir, les chercheurs et les dirigeants s'emparent du sujet.  

 Si au moins 170 pays et de nombreuses villes ont inclus l'adaptation dans leurs politiques, les progrès sont inégaux et loin d'être suffisants. Lors du premier sommet international sur l'adaptation au climat en janvier 2022, les experts ont demandé que 50 % du financement total du climat soit consacré à l'adaptation afin de réduire la vulnérabilité des pays à l'élévation du niveau de la mer, aux conditions météorologiques extrêmes et aux pénuries alimentaires. 

 

 Quels sont les risques en Europe ? À quoi pouvons-nous nous attendre d'ici 2075 ?  

 

Mortalité et morbidité des personnes et modifications des écosystèmes dues à la chaleur : Le nombre de décès et de personnes exposées au stress thermique sera multiplié par deux ou trois. A Paris, il est estimé à environ 10 à 20 jours pour lesquels la température sera supérieure à 35°C, soit le double de la situation actuelle. A Marseille, elle est estimée à 30 à 40 jours, soit 3 à 4 fois plus qu'aujourd'hui. 

Pénurie d'eau : Le risque de pénurie d'eau augmentera fortement, ce qui pourrait entraîner des pertes économiques importantes dans les secteurs dépendant de l'eau et de l'énergie. 

Sécheresse sur les cultures agricoles : des pertes substantielles de production agricole sont attendues dans la plupart des régions européennes au cours du 21ème siècle.  

 Inondations et élévation du niveau de la mer : Les dommages causés par les inondations côtières devraient être multipliés par dix. L'élévation du niveau de la mer constitue une menace pour les infrastructures à longue durée de vie et le patrimoine culturel. 

 

 Le rôle des aménageurs est essentiel :  Toutefois, le rapport du GIEC met en évidence un potentiel pour développer des solutions à la crise climatique. Des bâtiments écologiques, un approvisionnement fiable en eau propre et en énergie renouvelable, et des systèmes de transport durables peuvent conduire à une société qui permettra à tous de s'adapter au changement climatique.  

 Le rapport reste également un appel à l'action pour les gouvernements. Les progrès réalisés en matière de réglementations vertes, comme la Taxonomie verte en Europe, contribuent à l'avènement d'une société plus résiliente. 

 

Pour plus d'information, veuillez-vous trouver le lien vers le résumé du 6ème rapport d'évaluation du GIEC.